Entre Maman j'ai loupé l'avion, Maman je suis retenu par des Tchadiens et Maman j'veux rentrer à la maison, quel est le point commun ? L'expression "Maman je", oui mais c'est aussi ce qui est arrivé et ce que continue de vivre les derniers membres de l'Arche de Zoé, au Tchad.
Rappelons que, partis pour sauver des enfants du Darfour et les rammenés en France dans des familles d'accueils, le petit groupe humanitaire s'est retrouvé avec une centaine d'enfants tchadiens (donc pas du Darfour, ce dernier étant au Soudan). Comble de malchance, le jour de partir avec les enfants, de prendre l'avion direction la douce France, que s'est il passé ? Non, aucun enfant n'a perdu son sac... En faite, les autorités tchadiennes leurs sont tombés dessus et les ont tous coffrés pour enlèvement d'enfants. Certaines personnes n'appartenant pas à l'Arche de Zoé, mais l'accompagnant (comme les journalistes), ont très vite été relâché.
Reste emprisonné au Tchad une mince partie de l'association et qui ont vu leur procès se dérouler en 5 jours et ont entendu leur sentence : 8 ans de travaux forcés. Aujourd'hui la France met tout en oeuvre pour les rapatrier.
Et ça commence à bien fonctionner, puisque le Tchad a répondu favorablement à la demande. On ne peut pour l'instant être sûr de quoi que ce soit, mais on devrait en avoir la confirmation dans l'après-midi. Restera à se poser la question de la modification de la peine, parce que comme vous le savez, la France ne punis pas à coup de travaux forcés. Selon BFM TV, la peine de 8 ans de travaux forcés pourrait se transformer en 8 ans de prison, assorti des remises de peines qui ont cours dans notre pays.
Rappelons aussi que les membres de l'Arche de Zoé, notamment les deux Français, disent avoir des preuves concernant l'implication de l'Etat français dans les opérations au Tchad. Leur rapatriement pourrait peut-être être l'occasion de les montrer. Peut-être...
Pour finir, je ne peux que vous conseille de lire ou relire l'article [70] et la deuxième partie de l'article [73] pour vous remémorez leurs tribulations.