Lundi 4 avril 2011 à 23:35

Dans mon dernier article je vous parlais de mes doutes sur une nouvelle candidature de Nicolas Sarkozy. Plus précisément j'avançais le nom d'un éventuel successeur : François Fillon.
Pour justifier cet affirmation dictée par une sorte d'instinct venu de je ne sais où, je vous disais que Fillon était nettement plus populaire que Nicolas Sarkozy, mais que pour en être sûr il faudrait faire un sondage. Tadaaam ! Le sondage a été fait et que quoi ? Et que qui ? Qui, qui sait qui est le préfèrerait dans la droite bien pensante ? C'est FiFi, c'est Yonyon... C'est FILLON ! En effet, 57% des électeurs de droite sont pour la candidature de François Fillon, contre 54% pour la candidature de Nicolas Sarkozy. Bon, en vérité ce sondage ne représente que les gens de droite. Mais y a quand même des chances que la tendance se poursuive à gauche. Nan ?
Ensuite je disais également que si Fillon se présentait il faudrait prendre des cours de rameurs. Oui, parce qu'il va en falloir des bras pour ramer à contre courant, face à cinq foutues années de politiques Sarkozystes. Il faudra aussi quelques belles phrases, des envolées lyriques de temps et temps et beaucoup de vents au final. Mais, Fillon a déjà commencé. Comme je le disais dans l'article précédant, il avait un peu trop tendance à prendre ses distances de ses copains de classe UMPiste. Pour citer deux exemples récents, le "clash" relaté par tous les médias entre Fillon et Jean-François Copé. Les deux hommes ne sont plus du tout sur la même longueur d'onde à propos du débat sur la laïcité. Mais plus du tout ! Et il faut que ça se sache. Et ça se sait. Ensuite on peut aussi parler de cette désertion de Fillon, il a annoncé qu'il ne participera pas au débat sur la laïcité. Il s'agit d'un désaveu complet de la politique actuelle de Nicolas Sarkozy.

Bref, je le retente encore : Fillon sera candidat en 2012 et on devrait savoir ça dans les mois à venir.
 

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par Nicolas

Jeudi 24 mars 2011 à 23:59

Avec les cantonales et plus particulièrement avec la débâcle des partis de droite, au profit du FN (Front National), on assiste à un chaos organisationnel. L'UMP, premier parti de France, peine à donner des consignes claires à ses militants quant à l'orientation de leur vote lors de ce second tour des cantonales. Quand Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé (secrétaire général de l'UMP) se prononce pour un "il ne faut pas voter FN, mais à gauche c'est pas la solution non plus ...", on a de l'autre côté un François Fillon qui appelle à voter "contre le FN".

Pour certains, les deux positions se rejoignent : il ne faut pas voter FN. Oui mais pas que... Pour N. Sarkozy et JF. Copé, il s'agit de rester dans un flou artistique et de ne surtout pas inciter ses militants à se tourner vers le Parti Socialiste. Ca peut se comprendre... A un an des élections présidentielles, plus le PS va remporter de suffrages et plus il sera en position de force pour aborder 2012. Et plus il s'en vantera.
Et est-ce qu'une ascension du FN est-elle moins risqué ? Car le pendant de cette histoire c'est que plus le pourcentage du PS sera bas et plus celui du FN sera haut. Il est déjà à des sommets terrifiants, à combien le FN s'arrêtera-t-il à l'issu du vote de ce week-end ? L'avenir nous le dira. Cependant, à l'issu du scrutin, il y a de grandes chances qu'on voit ressortir les deux grands vainqueurs de cette élection cantonale : le PS remportant une grande majorité des cantonales et le FN accédant à plus de postes qu'avant et avec un pourcentage en net augmentation. Et qu'est-ce que ça laisse présager pour 2012 ?
On peut, sans trop hésiter, se prononcer pour un PS au second tour des présidentielles. Effectivement l'élection de 2012 se présente très bien pour eux : une popularité à la hausse (surtout dû à l'extrême impopularité de Nicolas Sarkozy), des sondages qui vont dans ce sens (les plaçant souvent à la première place du second tour) et, encore une fois, une position de force issue des élections cantonales. Toutefois, il ne faut pas sous-estimer leur talent pour tout faire foirer, notamment à cause de leurs querelles internes.
Non, le plus intéressant viendra assurément de la bataille pour la deuxième place du second tour : UMP ou FN ? L'UMP est en grande perte de vitesse à cause de l'ami Sarkozy. Les résultats de sa politique (ou de sa non politique, au choix) se ressent nettement dans cette élection cantonale. Quant au FN, Marine Lepen se fait un plaisir de redorer son blason par trop écorcher par son cher père. Lepen fille a entamé ce qu'on appelle la dédiabolisation du FN et s'en sort visiblement très bien. D'autant plus que la politique de Nicolas Sarkozy empiétant sur les plates-bandes de l'extrême droite, on a de plus en plus tendance à banaliser des réflexions ou des politiques, vis-à-vis de thèmes aussi important que l'immigration et la laïcité, et qui étaient, hier, chasse gardée du FN et faisaient scandale.
Finalement, si on devait résumer la situation : Marine Lepen, partie du bas des escaliers, est en train de les monter les marches quatre à quatre pour essayer de dépasser l'UMP qui dégringole littéralement. Objectif : dépasser l'UMP et se retrouver au second tour des présidentielles. Le score de ce week-end nous montrera donc à quel niveau elle se trouve dans l'escalier et si elle déjà rejoint l'UMP. Voir si elle l'a dépassé. En tout cas, Marine Lepen est pour moi une candidate très plausible à un 21 avril à l'envers. C'est-à dire qu'à la prochaine élection présidentielle on risque bien d'avoir un PS contre FN au second tour.
Le fait, donc de ne pas faire de report de voix de l'UMP vers le PS, favorisant donc un peu le FN, peut avoir un effet pervers sur 2012. Il y a donc deux stratégies pour l'UMP. Sarkozy et Copé ont choisi celle qui me semble la plus honteuse, celle qui favorise un parti de haine, n'acceptant pas de prendre la responsabilité de leur années passées au pouvoir et leur défaite aux cantonales.

Avec ces deux loustics nous étions donc dans un flou artistique qui peut être le fruit d'une stratégie un peu tordue (mais ça on commence à en avoir l'habitude). François Fillon est tout de même plus catégorique. Quand il dit qu'il faut voter contre le FN, il dit une chose très importante que ne dit pas Sarkozy : c'est qu'il faut voter. Et qu'il faut voter contre le FN. Il ne reste donc guère d'autre choix que le PS. De plus en disant cela, Fillon ne s'enfonce pas dans ce que les médias appel la politique du ni-ni : ni à gauche, ni front national. Mais du coup, dans les gens allant voter, nageant en plein ni-ni, en plein flou, une partie d'entre eux voteront FN, faute d'avoir reçu de consignes claires.
Fillon se démarque donc de la politique de Sarkozy avec des consignes clairement contre le FN et appelle, sans le dire (faut pas déconner), à voter pour la gauche.

Derrière cet exemple, j'en viens à remarquer que depuis un certain temps, Nicolas Sarkozy accumule les boulettes et les sondages plus défavorables les uns que les autres. J'en viens à remarquer également que de plus en plus régulièrement François Fillon se démarque, prend ses distances, exprime ses inquiétudes vis-à-vis de la politique de Nicolas Sarkozy. Il est également probable que si on comparait un sondage de popularité de Nicolas Sarkozy et de François Fillon, ce dernier en ressorte en tête. En même temps, c'est dur de faire moins que pas grand chose.
Du coup une interrogation me vint... Et si François Fillon préparait sa place de candidat pour 2012 ? Et si Nicolas Sarkozy ne se représentait pas en 2012 ? Ce serait un coup intéressant. Ca ferait revenir nombre des déçus de Nicolas Sarkozy. Bon, il faudrait que Fillon rame un peu peu pour expliquer pourquoi on ne l'a que si peu entendu exprimer son désaccord et pourquoi il n'a pas démissionné s'il désapprouvait. Mais une pirouette de politique et le tour est joué.
Par exemple quand il s'agissait de désigner un candidat UMP en 2007, on s'est longtemps demandé si Jacques Chirac allait se présenter une troisièmes fois. Il aurait dû, ça lui aurait évité les problèmes judiciaires. Et pourtant il ne l'a pas fait, laissant la place à Sarkozy. Et ben là ça pourrait être un peu la même histoire.

Enfin bref, pour moi, il y a une idée que l'UMP gagnerait à creuser pour garder un président de droite au pouvoir. Et je ne serai pas étonné de voir déboulé François Fillon sur le front de la campagne de 2012 et avoir l'officialisation de sa candidature peu après. Disons que la campagne pour les présidentielles va commencer après les cantonales, donc tablons sur cet été ou septembre au plus tard pour voir si mes prédictions étaient justes.

Et n'oubliez pas d'aller voter ce week-end !


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par Nicolas

Mardi 8 mars 2011 à 0:16

En ce moment on parle de quelque chose d'incroyable un peu partout... C'est de ce fameux sondage Harris qui donne Marine Lepen en tête à la sortie du premier tour des présidentielles de 2012. Alors, évidemment ça fait froid dans le dos. Evidemment on se rappelle de 2002, où Jospin, largement annoncé au second tour de la présidentielle, s'est fait chauffer la place par l'inénarrable Jean-Marie Lepen.
Sauf que là c'est bien pire. Les sondages ne se contentent pas seulement de dire "Oui, Mme Lepen sera au second tour", mais la donne déjà en tête devant tout le monde à la sortie du premier scrutin. C'est ce qu'on appelle un peu rapidement : "Un 21 avril à l'envers".

Il y a quelques semaines, un sondage du CSA tendait à faire penser que Nicolas Sarkozy était "le seul rempart à droite" contre le FN. Et là, cette fois il a complètement disparu, laissant la place à un PS / FN.

On peut donc légitimement se demander s'il y a bien une crédibilité à mettre dans tous ces sondages. A mon avis, pas le moindre. Et si vous voulez des raisons, il suffit de lire tous les articles parlant de ce sondage Harris. Jamais on aura vu un sondage si discrédité. Et le fait que ce soit parce qu'il fait la part belle à l'ennemi de la nation n'y est certainement pas pour rien. Le sondage CSA montrant le petit Sarkozy comme étant le grand Sauveur de la France, résistant parmi les résistants, face au grand méchant loup frontiste, n'a pas été si critiqué. Il est pourtant tout aussi peu fiable.

De toute cette histoire, il n'y a qu'une chose à tirer. Plus d'un an avant le premier tour des présidentielles, avant même que les candidats soient connus, on essaie de tirer les cartes d'une élection qui s'annonce passionnante tant elle a la capacité de réserver des surprises. Bonnes ou moins bonnes, c'est sûr. Alors pourquoi les médias s'amusent-ils à jouer les devins ? Eh bien parce que ça fait parler, ça fait jaser. Parce que le Front National n'a jamais eu autant la côte parmi la masse irréfléchie de nos chers semblables. Parce que, du coup, le FN devient un fond de commerce bien rentable, un sujet qui fait vendre. Que les médias aiment le sensationnel, quitte à raconter des conneries. Money is money...


 



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par Nicolas

Mardi 14 septembre 2010 à 23:42

Gare à vous !
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La garde à vue... En voilà une invention qu'elle est bien. Elle permet de vous faire incarcérer dans une cellule du commissariat ou de la gendarmerie pendant 24 heures maximum, renouvelable une fois. Donc en fait 48 heures au total. Ça touche qui ? Tous ceux qui se font interpeller par les autorités. Du moins peut-être... Effectivement, c'est pas parce que vous vous faites interpeller que vous allez être placer en GAV (garde à vue). C'est pas automatique. Alors c'est quoi qui fait qu'on peut finir ou non en GAV ?
La vraie question c'est "c'est qui ?". Parce qu'en fait, le placement en GAV n'est pas le fait de conditions réunies, mais bien le fait d'une décision, pouvant être clairement arbitraire, de la part des autorités interpellatrice. Par exemple, vous risquez bien d'être placé en GAV si vous manquez d'élégance dans vos propos envers un policier (outrage à agent). Vous avez des chances de finir en GAV également si vous avez (ou pas) des informations que les autorités aimeraient bien détenir aussi. Ce dernier cas c'est ce que Moreas appelle dans son article "la culture de l'aveu".
Mais c'est bien une "culture" à double tranchant que celle-ci. Car si vous avez été interpellé, c'est que les autorités vous considèrent comme suspect. En aucun cas, en vertu de la présomption d'innocence, vous ne pouvez être considéré comme coupable. Donc quand on vous garde à vue dans le but de vous faire cracher un aveu, c'est bien une pression mentale que vous subissez : isolement, enfermement, privation de liberté, dans des cellules crados,... C'est bien une sorte de torture. C'est bien quelque chose d'anormal surtout si vous êtes innocent. Et à ce niveau de l'enquête rien ne peut prouver le contraire.
Là où on pourra admettre une GAV et même davantage c'est lorsque l'on soupçonne quelqu'un comme étant capable de commettre des actes graves voir dangereux ou bien disposer à prendre la poudre d'escampette (personne violente, personne en étant d'ébriété, Roms ...). Alors là, oui, la GAV semble nécessaire et davantage que la GAV si d'autres éléments viennent accusées davantage la personne dans ce qu'elle est suspectée.
Pour tout le reste, la présomption d'innocence doit-être la seule règle à appliquer. Et c'est ce que devrait proposer Michèle Alliot-Marie (Ministre de la Justice) dans le cadre d'un projet de loi sur les GAV.

1) Garde à vue en cas de possibilité de peine d'emprisonnement :

Il ne sera possible de mettre en GAV quelqu'un seulement s'il a commis un délit l'exposant à une peine de prison.
"[...] ne pourront être placées en garde à vue que les personnes soupçonnées d’un crime ou d’un délit puni d’une peine d’emprisonnement."


2) Plus de prolongation de Garde à vue pour une possibilité de peine ne dépassant pas les un an :

Les 24 heures supplémentaire que pouvez vous remettre dans les dents les policier ne pourront plus être imposé, hormis si vous avez quelque chose de suffisamment grave pour vous exposer à une peine de plus d'un an de prison.
"La prolongation de garde à vue ne sera plus possible pour les délits punis de moins d’un an d’emprisonnement."

3) Plus de fouilles intégrales et notification du droit au silence :

La fouille intégrale c'est une fouille qui "nécessite que le détenu se déshabille entièrement." Le policier vérifiera alors "cheveux, oreilles, bouche (en faisant tousser le détenu, en lui demandant de lever la langue et d’enlever, si nécessaire, sa prothèse dentaire), aisselles, mains, entrejambe (le détenu doit écarter les jambes et il peut lui être demandé de se pencher et de tousser), pieds, voûte plantaire, orteils." (Source : Prison.eu).

Le droit au silence c'est un droit, qu'à force de voir à la télévision, on a plus besoin de le présenter. Il permet de ne rien déclarer aux policiers ou gendarmes durant le temps où ils vous interrogent. Si à la télé, il est généralement dit en même temps que le policier vous passe les menottes, la tête plaquée contre le capot de la voiture, en France, pour l'instant, les policiers et gendarmes ne sont pas tenus de vous notifier ce droit. Ce qui ne sera plus le cas, si Michèle Alliot-Marie va au bout de ses intentions.
"Ensuite, l’avant-projet interdit les fouilles à corps intégrales et il prévoit la notification du droit au silence."

4) Droit à l'avocat durant toute la durée de la garde à vue :

Actuellement, lors d'une GAV, le détenu n'a le droit de voir son avocat uniquement 30 minutes maximum par tranche de 24 heures de GAV. De plus, l'avocat n'a pas accès au dossier. Du coup cette visite se limite surtout, pour le gardé à vue, à un simple rappel de ses droits et peut permettre à l'avocat de constater des blessures infligées par un interrogatoire violent par exemple. Ce qui, heureusement, en pratique, arrive rarement.
Autant dire, alors, que le rôle des avocats dans les cas de GAV aurait nettement plus de poids qu'aujourd'hui. Ce qui est bon pour l'avocat et le détenu étant préjudiciable à la police.
"Enfin, il affirme le droit à la présence d’un avocat durant toute la garde à vue, pour toutes les gardes à vue de droit commun."

Ce droit à l'avocat durant les auditions et toute la GAV en général est soumise à quelques exceptions, notamment "pour rassembler ou conserver les preuves ou assurer la protection des personnes." Ce qui devrait être, selon Michèle Alliot-Marie, rare :
"Cela concernera en pratique un nombre limité de cas."
"C’est donc la très grande majorité des personnes placées en garde à vue qui pourront demander à bénéficier de la présence d’un avocat pendant toute la durée de leur garde à vue."


Toute cette révolution de la garde à vue semble étonnant alors que notre président joue toujours davantage la carte de la sécurité et de l'Etat policier. Ou alors c'est que tout ce que nous venons de dire n'a pas été correctement fouillé. Effectivement. Au début je pensais que tout ça était largement bénéfique à ceux qui finissait en GAV, avant de lire un article du monde que je n'arrive malheureusement plus à retrouver... Désolé.
En substance, cet article disait qu'empêcher la prolongation de la GAV en cas de risque de peine d'emprisonnement de moins d'un an (point 2) n'était que poudre aux yeux, l'écrasante majorité des délits étant puni au maximum de plus d'un an de prison.
Ensuite que la possibilité de passer des auditions libres (c'est-à-dire que vous vous engagez à venir au poste sur invitation du policier ou du gendarme, sinon c'est la GAV) pourrait devenir quasi-systématique. Au final, c'est pas plus mal. Oui, mais non. Car l'avocat, du coup, n'a plus ce fameux droit d'assister à l'audition (point 4). De plus à l'issu de cette audition libre et à moins qu'une clause spéciale l'en empêche, le policier ou le gendarme pourra très bien vous placer en GAV. Dans la manœuvre, vous aurez perdu le droit à une audition, voir plusieurs, avec l'assistance de votre avocat.
Concernant la notification de garder le silence (point 3), c'est, on l'a vu, quelque chose de quasiment toujours su (grâce aux séries policières).
Quant au point 1, garantissant que personne ne pourra être mis en GAV s'il ne risque pas la prison, c'est une sécurité pour éviter les abus de pouvoir. Ce qui reste, bien entendu, peu fréquent.

Finalement, il ne reste bien que l'interdiction de la fouille intégrale qui reste une avancée pour le gardé à vue, qui se sent souvent humilié de devoir se déshabillé devant le policier, surtout, il faut bien se le dire, qu'il est pour l'instant encore innocent. Alors, globalement, certes, ça fait mince, mais même si le reste représente toujours un petit quelque chose, c'est toujours ça : un pas de fourmi vers un traitement plus humain.

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par Nicolas

Lundi 16 août 2010 à 18:00

Bijou, caillou,... Voyou !
http://le-brouillon.cowblog.fr/images/voyou.jpg
Je vais pas vous rejouer la scène de Grenoble, interprété par Nicolas Sarkozy, tellement elle est pitoyable. Mais si, mais si. C'est pas moi qui le dit, ou bien en tout cas pas seulement moi, c'est aussi pas mal de médias.

Je vous citerais Marianne, dont on a beaucoup entendu parlé à cause de sa une choquante : Nicolas Sarkozy l'air menaçant et un gros titre qui en dit long "Le voyou de la République" (En cliquant sur le lien vous tomberez sur l'article paru dans Marianne). Alors on en a entendu parlé, en large et en travers. On a dit, parfois à droite de manière outragée, parfois à gauche de manière amusée, que ce n'est pas un mot à utiliser pour parler du Président de la République. Mais quel mot faudrait-il utiliser pour désigner ce qu'un voyou est ? Un journal Allemand, Italien ou Russe, disant respectivement à Hitler, Mussolini ou bien encore Staline que c'est un voyou aurait non seulement eu raison de le dire, mais serait même en dessous de la réalité. Dans son article, Jean-François Kahn utilise voyou et préfère voyou a tout autres mots plus graves ou plus lourd de sens. Ainsi il écrit : "Sarkzoy n’est pas plus « pétainiste » ou même « maurrassien » qu’il n’est « xénophobe », « raciste » ou « facho »." Il explique au contraire que Sarkozy joue un jeu, celui de la démagogie, s'attirant, suivant le besoin, les bienveillance de la presse ou bien de l'électorat. J.F. Kahn ne pense alors pas minimisé ce qu'est le président de la république : un voyou. C'est du moins son avis que je ne partage pas et j'essaierais de prendre le temps de m'en expliquer dans un prochain article (je ne suis pas journaliste professionnel moi, hé non !).
Bref du coup, le milieu politique a créé une véritable levé de bouclier contre l'article de Marianne, alors que finalement ce dernier est bien moins vindicatif que beaucoup d'autres, s'attardant à relativiser les choses et à défendre Sarkozy de mots bien usés et à toutes les sauces (et là je suis d'accord avec JF Kahn).

Un exemple d'un article bien plus sévère que celui de Marianne ? En France, on peut certainement en trouver qui donne cette impression mais avec des tournures de phrases alambiquées et de multiples précautions. Non, en France on se tait. Et quand on dit voyou c'est déjà trop. Non, l'exemple vient assurément de l'autre côté de l'atlantique. En l'occurrence, il s'agit du New York Times qui en éditorial titre : "Xenophobia: Casting Out the Un-French" (en gros "Xénophobie : Chasse aux étrangers"). Le New York Times assimile donc directement la politique de Nicolas Sarkozy à une politique xénophobe. S'en suit un article argumentant leur prise de position et que je vous laisse découvrir en clique sur le lien un peu plus haut. Je voulais juste cité ce journal et plus précisément cet article pour montrer que le scandale de la une de Marianne n'en est pas un et que même en étant au courant de l'éditorial du New York Times personne n'y ait rien vu à redire. Je trouve aussi dommage, qu'en France, les journaux, mêmes sont étant indépendant, n'osent pas sortir des titres qui tranche nette une question. Pas forcément celle-ci, mais une question.  Qu'est-ce qu'un voyou ? Ca peut-être plein de chose, ça peut désigner tout un tas de méfait différent. La xénophobie, ça parle bien davantage et ça laisse pas d'ambiguïté.
Mais bon, on peut pardonner son manque de caractère à la presse française et, plus généralement, aux médias français, mais bien parce qu'ils le sont, Français. Et que la quasi-totalité d'entre eux sont sous influence.

Je vais finir cet article avec un dernier exemple de Média ayant parlé de ce sujet. Il s'agit d'Europe 1. En fait, plus exactement d'une interview réalisé par téléphone sur Europe 1. Et si je voulais être plus précis, ce que de toute manière je vais faire pour votre grand plaisir, il s'agissait d'une interview de Brigitte Bardot. Vous savez la dame au bébé phoque. Alors évidemment, on voit pas tout de suite le rapport entre Brigitte Bardot et les problèmes de sécurités, d'immigration et tout le reste. Et bien détrompez vous, Brigitte Bardot n'a pas sa langue dans sa poche, elle a des opinions et sur Europe 1 elle en s'en est servi de sa langue. Et pas forcément de la manière la plus correct. Effectivement, elle a jugé que la politique de Nicolas Sarkozy sur la déchéance de nationalité était complétement justifiable et que les personnes qui foutaient le bordel, il fallait les foutre dehors. Moi, je suis d'accord avec cette brave dame, à condition que ça concerne également les Français dits de "souches". Mais bon, là je suis pas sûr que son raisonnement aille jusque là et qu'elle s'arrête au côté "origines étrangères" de l'affaire. D'autant plus qu'à l'écouter, durant cette interview, j'ai eu davantage l'impression qu'effectivement elle parlait bien de foutre dehors les personnes d'origines étrangères, même si elle ne le dit jamais clairement. Je trouve cependant décevant que le journaliste qui l'interviewait n'ai pas eu l'audace ou bien l'idée de lui demander de préciser En attendant, le journaliste à tout de même dit à l'antenne que Brigitte Bardot était connu pour certaines de ses positions radicales envers l'immigration. Autant de point qui m'ont surpris, je ne la connaissait pas sous ce jour là et ça m'a un peu déçu de sa part. Du coup, je partage l'information, des fois que, vous aussi, ne voyez que la cause animale en elle, qu'elle a pourtant bien fait avancé. On peut pas lui enlever ça.

Voilà donc trois exemple de médias ayant parlé de cette affaire. Ils y en a encore plein d'autres et à chaque fois que j'en lis un, ça me fait toujours un peu plus peur. Mais à quel époque vivons nous ? Sous quel régime ? Dans quel pays ? Tant de questions...
 

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par Nicolas

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