Sûr que Haïti est une catastrophe. Une catastrophe naturelle certesmais une catastrophe. Bien entendu qu'il faut les aider, bien entendu qu'il faut créer des associations pour leur venir en aide. Bien entendu qu'on ne peut pas rester de marbre face à leur malheur. Tout comme la France, l'Europe, le monde entier s'est démené pour sauver les victimes du Tsunami.
Là où ça m'inquiète un peu c'est le côté marketing qui a été mis en place, en France en tout cas, notamment à la télé. Qui n'a pas vu ce petit clip publicitaire montrant toute l'horreur des corps d'enfants sous les décombres ? Qui n'a pas vu l'horreur de la situation au JT du soir ? Si vous n'avez rien vu de tout cela, c'est que vous n'allumez jamais, ou très rarement la télé. Alors tout comme pour le Tsunami, devant l'horreur de ce que l'on nous montre et en martelant nos petits cerveaux fatigués d'un "nous avons besoins de vos dons" (la publicité c'est d'abord la réitération), on finit par, effectivement, se dire que oui ces gens là ont besoin de moi.
Bon en même temps, ça vous rachète une conscience. Vous donnez dix, vingt euros. Vous sauvez peut-être une vie. Peut-être pas. Mais vous avez essayé. Et si quelqu'un vous le fait remarquer, vous pourrez toujours lui dire que contrairement à lui vous vous êtes bougé un peu. Peut-être que vous pourrez même lui dire que vous aidez à la hauteur de vos besoins. C'est bien.
C'est bien d'aider ponctuellement les habitants de Haïti à s'en sortir. D'ici peu de temps, un mois, deux tout au plus, on en entendra plus guère parler. Rhoo, quoi que Haïti c'est une île pas très grande, plein de bidonville, donc je taperais plutôt sur les trois semaines. Bref, dans peu de temps on entendra plus parler de Haïti, comme on n'entend plus parler des victimes du Tsunami. Vous reviendrez à vos habitudes quotidiennes oubliant peu à peu les horribles images télévisuelles, comme on fini par oublier un film d'horreur à 10 ou 20 euros acheté à la FNAC. Pareil.
Pourtant, en moins grandes proportions certes, vous avez aussi, en France, peut-être en bas de chez vous, des gens sans toit, sans rien à manger non plus. Ces mêmes gens qui vivent dans le froid, parce que, eux aussi, leur vie s'est écroulée. Ces mêmes gens qui vivent avec peu d'aides, peu de soutiens. Ces gens là aussi ont besoin de votre aide, mais vous ne les verrez pas à la télé dans des clips made in government.
Si vous donnez pour une cause aussi loin de vous et de manière si ponctuelle, demandez-vous si ce n'est pas parce que l'on vous manipule. Et si ce n'est pas le cas, si vous faites cela de manière désintéressé ou parce que finalement ça vous fait vous sentir bien, ça vous fait mieux dormir la nuit, si vous faites cela parce que vous êtes humain(e), alors poursuivez sur la durée, pas forcément à Haïti, mais en bas de chez vous aussi, ou alors dans votre quartier ou bien encore dans la vile d'à côté.
Mais attention, ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit ! L'argent n'ai pas la seule façon d'aider les gens dans la détresse.
Là où ça m'inquiète un peu c'est le côté marketing qui a été mis en place, en France en tout cas, notamment à la télé. Qui n'a pas vu ce petit clip publicitaire montrant toute l'horreur des corps d'enfants sous les décombres ? Qui n'a pas vu l'horreur de la situation au JT du soir ? Si vous n'avez rien vu de tout cela, c'est que vous n'allumez jamais, ou très rarement la télé. Alors tout comme pour le Tsunami, devant l'horreur de ce que l'on nous montre et en martelant nos petits cerveaux fatigués d'un "nous avons besoins de vos dons" (la publicité c'est d'abord la réitération), on finit par, effectivement, se dire que oui ces gens là ont besoin de moi.
Bon en même temps, ça vous rachète une conscience. Vous donnez dix, vingt euros. Vous sauvez peut-être une vie. Peut-être pas. Mais vous avez essayé. Et si quelqu'un vous le fait remarquer, vous pourrez toujours lui dire que contrairement à lui vous vous êtes bougé un peu. Peut-être que vous pourrez même lui dire que vous aidez à la hauteur de vos besoins. C'est bien.
C'est bien d'aider ponctuellement les habitants de Haïti à s'en sortir. D'ici peu de temps, un mois, deux tout au plus, on en entendra plus guère parler. Rhoo, quoi que Haïti c'est une île pas très grande, plein de bidonville, donc je taperais plutôt sur les trois semaines. Bref, dans peu de temps on entendra plus parler de Haïti, comme on n'entend plus parler des victimes du Tsunami. Vous reviendrez à vos habitudes quotidiennes oubliant peu à peu les horribles images télévisuelles, comme on fini par oublier un film d'horreur à 10 ou 20 euros acheté à la FNAC. Pareil.
Pourtant, en moins grandes proportions certes, vous avez aussi, en France, peut-être en bas de chez vous, des gens sans toit, sans rien à manger non plus. Ces mêmes gens qui vivent dans le froid, parce que, eux aussi, leur vie s'est écroulée. Ces mêmes gens qui vivent avec peu d'aides, peu de soutiens. Ces gens là aussi ont besoin de votre aide, mais vous ne les verrez pas à la télé dans des clips made in government.
Si vous donnez pour une cause aussi loin de vous et de manière si ponctuelle, demandez-vous si ce n'est pas parce que l'on vous manipule. Et si ce n'est pas le cas, si vous faites cela de manière désintéressé ou parce que finalement ça vous fait vous sentir bien, ça vous fait mieux dormir la nuit, si vous faites cela parce que vous êtes humain(e), alors poursuivez sur la durée, pas forcément à Haïti, mais en bas de chez vous aussi, ou alors dans votre quartier ou bien encore dans la vile d'à côté.
Mais attention, ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit ! L'argent n'ai pas la seule façon d'aider les gens dans la détresse.