Vendredi 27 août 2010 à 14:27

Oh j'aime pas les OGM !
http://le-brouillon.cowblog.fr/images/vigne.jpg
Dimanche 15 août, vers les 5 heures du matin, un groupe de faucheurs volontaires s'est introduit dans un vignoble de l'INRA (Institut National de Recherche Agronomique) à Colmar. Le groupe reprochait à l'INRA d'avoir planté des ceps de vignes génétiquement modifiés. Une fois que le groupe, composé de 61 personnes, se fut introduit dans le vignoble, qui était protégé par deux grillages, un fil de sécurité et deux caméras de vidéo--surveillance, ils s'occupèrent de couper les ceps OGM, laissant sauf tous les autres.
L'action, en elle-même, terminée, les faucheurs ont occupé le vignoble jusqu'à l'arrivée de la Police, puis des médias. Finalement, ils ont été embarqués dans un bus, direction le commissariat. La matinée se termina sur les dépositions au commissariat.
En début d'après-midi, les faucheurs ont reçu le soutien, devant le commissariat, de quelques membres de la Confédération Paysanne. A peine plus tard, tous les faucheurs ressortiront du commissariat pour un petit festin improviser, toujours devant le commissariat.

Côté INRA, on joue la déconfiture. Marion Guillou, la présidente, se dit scandalisé et affirme que les chercheurs sont désespérés. Ce qui est finalement une bonne chose. Mais elle rajoute qu'elle fera tout pour les convaincre de continuer. Et ça c'est déjà beaucoup moins bien.

Du côté des vignes maintenant. L'INRA essayait de rendre les vignes insensibles à une maladie du nom de court-noué. Cette maladie s'attaque à la vigne en l'affaiblissant et en agissant sur les raisins : ils deviennent alors un peu plus petit et un peu plus sucré. Cette maladie se transmet à cause de petits vers, les nématodes, qui piquent les racines du cep et transmettent la maladie.
Suivant les personnes qui prennent la parole, le taux de vignobles touchés varient beaucoup. Ainsi on passe souvent de la quasi-totalité des vignobles à environ 60%. Etant donné que ce chiffre, tout comme la "quasi-totalité", vient de l'INRA, on est en droit d'émettre des réserves. Je dis pas qu'il est faux. Mais je ne dis pas qu'il est forcément vrai non plus.
Alors, oui, il y a des maladies et des maladies plutôt grave. Car si on veut guérir une terre contaminé par le Court-Noué, il va falloir appauvrir les racines, déraciner les vignes, enlever au mieux les racines qui restent en terre. Enfin il va falloir laisser la terre sans culture pendant environ 7 ans, pour être sûr. Donc ce sont des moyens très durs à mettre en place.

Alors, finalement, ces OGM pourraient être le sauveur de la viticulture française ? Oui, il pourrait. Mais il y a également d'autres solutions, à l'étude également. Je vous conseille ainsi, ce site web, qui récapitule les possibilités envisagées par la science : vous remarquerez que celle qui est montrée comme la piste la plus prometteuse n'est pas la solution OGM.
 
Maintenant que nous disent les directeurs de l'INRA :

Jean Masson : "C’est gravissime. Ce sont des malades. C’est sept ans de travail qui ont été foutus en l’air. Ces gens-là détruisent l’ouverture d’esprit, la démocratie scientifique et la recherche libre. Ils servent l’obscurantisme." (Source : L'Alsace).
Effectivement, les faucheurs par la destruction des vignes empêchent la poursuite des études des OGM. Mais ce qu'il faut se dire également c'est que les faucheurs ne sont généralement pas contre l'étude des OGM mais contre leur culture en plein air. Ce qui n'est pas forcément très dangereux dans le cas des vignes OGM, c'est tout de même une porte-ouverte à d'autres cultures OGM en plein champ. Et ça c'est plus embêtant. C'est la réflexion du "député européen d’Europe Ecologie [qui] a tenu à rappeler que d’autres solutions existaient pour se prémunir contre le développement de nouvelles maladies, ajoutant qu’il n’était pas contre les expérimentations sur les OGM pour les vignes, mais que celles-ci devaient avoir lieu en lieu confiné." (Source : Express.be) et des Verts qui parlent d'une : "réponse forte à la relance d’un essai OGM qui vise essentiellement à cautionner les expérimentations à ciel ouvert" (Source : L'Alsace).

Marion Guillou : "On explore donc actuellement trois voies de lutte contre le court-noué : l’expérimentation OGM n’était jamais qu’une des expérimentations dans le cadre de cette recherche de solutions." (Source : RMC).
Ca revient un peu à ce que disait le député européen d'Europe Ecologie (voir à peine plus haut) et ce que je disais également. Bon effectivement, je n'ai pas rapporté la suite des propos de Marion Guillou qui dit qu'à cause de cette action des Faucheurs Volontaires, la science française reste en retard sur le plan interntional. Et c'est pas plus mal...
C'est pas plus mal, mais pourquoi ? Parce que toutes les avancés, dans tous les secteurs que ce soit, dans la science des OGM, est une source de profit énorme pour ceux qui auront fait ces avancés. C'est pas un profit scientifique. Ca ne vas pas sauver nos enfants, ça ne va pas guérir le cancer ou bien aider à lutter contre le cholestérol... ! Non, les avancés scientifiques OGM n'ont qu'un but : un meilleur rendement, au mépris, parfois, de la qualité et, très certainement, de la santé. Du coup, oui ce serait une avancé pour le marché, mais pas pour notre santé.
Maintenant, est-ce réellement de "l'obscurantisme", comme beaucoup de détracteurs des Faucheurs Volontaires aiment à le dire, Jean Masson en tête ? Est-ce que la destruction systématique de toute expérimentation OGM en plein champs va à l'encontre du savoir ? Sans aucun doute oui. Mais cet obscurantisme là va de pair avec un autre qui singulièrement plus dangereux, l'obscurantisme des lobbies OGM. D'accord, c'est vrai, ces lobbies font faire des tests. Mais comment leur faire confiance ? Soit les tests sont pratiqués par leur propre labo, soit par des labos qui ne sont pas indépendants et quand les rapports le sont, il semblerait que ces lobbies ne se gênent pas pour arranger les conclusions de ces rapports (c.f. cet article sur Monsanto en Inde, l'article en V.O., en V.F.). Ceci dit, dans ce cas là, je ne parlerais pas d'obscurantisme, le mot est inapproprié. Le mot qui est associé à cette sorte de propagande est le greenwashing.

Enfin, on finira avec un argument allant dans le sens des faucheurs et que je trouve vraiment intéressant. Ici, c'est le sénateur Jacques Muller qui l'exprime de la manière la plus simple et la plus éloquente possible :
"L’agriculture est à la croisée de deux chemins, soit on s’engage dans une démarche classique que l’on peut qualifier de productiviste avec des exploitations de plus en plus dépendantes des firmes multinationales de l’agrochimie ou génétiques, soit on s’oriente vers le développement de méthodes alternatives pour le moment mal connues par les scientifiques. J’estime que la recherche publique doit aujourd’hui prioritairement travailler sur ces questions-là, car le privé ne le fera pas." (Source : L'Alsace).

Ci-dessous, un lien vous permettant de signer la pétition en ligne pour soutenir les Faucheurs Volontaires, qui ont de grandes chances de passer devant un tribunal :
Pétition : SOUTIEN DE L’ACTION DES FAUCHEURS VOLONTAIRES

Quelques médias qui en parlent sur le net :
Express.be
AFP
Le Monde
Les Echos
RMC

Un article de Greenpeace UK (United Kingdom) datant de 2001 et parlant déjà du problème des OGM, de manière très claire et très fouillée :
Version Originale (en Anglais)
Version traduite avec Google (La traduction est assez bien compréhensible)

Dans cet article de CheckBiotech, vous lirez que le nombre d'hectares de vignes en France touchés par le court noué est de 25 000 ha (en France nous possédons environ 870 000 ha de vignes). On pourrait en conclure que les chiffres que nous avance l'INRA sont faux : ca ne fait pas 60%...
Version Originale (en Anglais)
Version traduite par Google

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par Nicolas

Jeudi 4 septembre 2008 à 20:26

Tous les essais 2008 d'OGM de Monsanto ont été détruits

Pour la première fois, tous les essais OGM lancés en France en 2008 par le semencier ont été détruits, vient d'annoncer le groupe américain, à la suite du fauchage vendredi dernier de parcelles de maïs transgénique par les militants anti-OGM.

Une centaine de faucheurs volontaires ont détruit vendredi dans la Vienne, à Valdivienne et à Civaux, deux parcelles de maïs OGM MON810. Ces deux destructions ont été suivies de la découverte d'une troisième parcelle également fauchée à Valdivienne, a affirmé Monsanto. Ces destructions font suite à celles fin juin dans le Gers et en Haute-Garonne où les faucheurs se sont aussi attaqués à des parcelles de Monsanto.

« Pour la première année, 100% des essais mis en place ont été saccagés », a déclaré le groupe américain dans un communiqué, tirant le bilan de ses expérimentations en France. « Un pays qui laisse une poignée d'obscurantistes saccager sa recherche se prive de toutes les promesses de progrès que celle-ci porte pour le présent et pour l'avenir, et ce au détriment des citoyens et des consommateurs de ce pays », est allé jusqu'à déclarer Laurent Martel, directeur de Monsanto France dans un communiqué.

Agent orange, hormone de croissance bovine, PCB, terminator… Les “promesses de progrès” de Monsanto font froid dans le dos.

Selon les faucheurs, le maïs détruit était de type MON810, une espèce de maïs dont la culture et la commercialisation est officiellement interdite en France depuis février 2008.

La préfecture de la Vienne a confirmé à l'AFP qu'il s'agissait de MON810, mais a souligné que les deux parcelles étaient cultivées “à des fins d'expérimentation sous le contrôle du ministère de l'Agriculture”, ce qu'autorise le décret du 9 février 2008 interdisant cette variété.

Greenpeace est opposée aux essais d'OGM en plein champ. La recherche sur les OGM doit être effectuée en milieu confiné.

L'année 2008 restera dans les annales de la multinationale américaine.
Entamée par l'interdiction en France de son produit phare, le MON 810, elle se poursuit donc par la destruction de toutes ses parcelles d'essais en plein champ. Il est clair que le non-renouvellement de l'autorisation européenne de culture du MON 810 clôturerait l'année en beauté.

La marche vers un monde sans Monsanto continue et grossit. Il appartient à tous de rejoindre le mouvement.

Greenpeace

Nicolas

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par Nicolas

Mercredi 21 mai 2008 à 18:33

Ca y est cette fois c'est fait. Le texte sur les OGM est passé. Pour Nicolas Sarkozy, c'est avant tout une histoire de logique. En effet, la loi Européenne sur les OGM a reçu l'accord, entres autres, de Jacques Chirac et Lionel Jospin en 2001. Aujourd'hui la transposition du texte européen en droit français semble obligatoire sous peine de sanction financière (plus de 3000€ par jour). Alors évidemment, économiquement regardant, que la loi soit passé est une excellente chose, mais écologiquement regardant c'est tout autre chose. Je vous ai dégotté l'introduction du dossier de Greenpeace sur les OGM. En fin d'article, vous trouverez le lien allant vers ce dossier.

Introduction du dossier :

500 ha de maïs OGM en 2005, 5 000 en 2006, 22 000 en 2007… Dans le secret et l'opacité, contre la volonté de l'immense majorité des citoyens et en l'absence
de loi, les promoteurs des OGM tentent aujourd'hui de mettre le pays devant le fait accompli de la pollution génétique.
Durant l'été 2007, Greenpeace a recueilli de nombreux témoignages sur les conséquences de ces cultures dans les campagnes françaises… Contamination de ruches, menaces sur les cultures biologiques, les AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) et sur l'ensemble
des filières non OGM… Partout, les conflits se multiplient entre ceux qui tentent à leurs frais de préserver une agriculture « naturelle » et les tenants du productivisme transgénique, qui n'ont cure des conséquences de cette technologie sur leurs voisins. De son côté, l'Etat, en refusant un moratoire, souffle sur les braises et fait le jeu du lobby pro-OGM.
Tous les témoignages le prouvent : la contamination par les organismes génétiquement modifiés peut se produire à tous les stades de la production : semences, floraison, récolte, transport… L'étanchéité des filières est impossible. Les cas de contaminations par les OGM, et les conséquences économiques qui en découlent, se sont multipliés, alors que ces cultures représentent moins d'1% des cultures de maïs.
Ainsi, laisser se développer les OGM, c'est condamner l'ensemble des filières non OGM. A partir d'un certain niveau de contamination, le retour en arrière sera extrêmement difficile... En Espagne, en Amérique du Nord ou en Argentine, pays qui cultivent à grande échelle des OGM, il devient impossible de cultiver sans.
Depuis 1996, Greenpeace mène une campagne internationale contre la dissémination des OGM. Nous avons jusqu'alors réussi à contenir leur expansion en Europe. Les opinions publiques leur sont très majoritairement opposées. Lassée d'attendre un hypothétique retournement de l'opinion, l'industrie des biotechnologies a donc décidé d'imposer ces OGM dans le secret. Leur volonté de domination du marché passe avant tout.
Aujourd'hui, le droit à produire et consommer sans OGM implique tout simplement l'interdiction des cultures d'OGM en plein champ. Si le statu quo perdure, c'est le choix du sans OGM, c'est-à-dire le choix des consommateurs et celui d'une immense majorité de la filière agro-alimentaire française qui sera irrémédiablement remis en cause. C'est précisément pourquoi nous demandons au gouvernement d'instaurer immédiatement un moratoire sur toutes les cultures d'OGM en plein champ et de préparer une loi qui garantisse à tous la liberté et le choix de produire et consommer sans OGM.

Arnaud Apoteker
Greenpeace France


Le dossier : La Bombe OGM


Nicolas

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par Nicolas

Mercredi 14 mai 2008 à 11:32

Le texte de loi visant à la légalisation de la culture OGM en plein champs mais sous certaines « conditions » a été voté. Et tel qu'un groupe attendant dans le noir pour te souhaiter ton anniversaire : SURPRIIIISEEE ! Oui, le texte a été rejeté.
Alors forcément Monsanto fait la gueule, Greenpeace, les faucheurs volontaires et les anti-OGM en générale ont le Happy Smile. Tire aussi la gueule, le président de l'UMP qui essuie encore un revers politique et qui est vivement critiqué par son parti. Exit François Copé ?
Enfin, une nouvelle bataille a été gagné, mais est-ce la fin d'une guerre ? Sûrement pas ! François Copé est déjà en train de s'ingénier pour faire revoter le texte par les deux assemblées. Le parti socialiste a demandé à être reçu par Nicolas Sarkozy pour lui demander de ne pas faire passer le texte en force. Donc y a un risque.
Un risque d'autant plus prévisible, vu que le commerce d'OGM est une véritable mine d'or pour ceux qui les produise, en tête la firme Monsanto.

Nicolas


ERRATUM : Comme me l'as fait remarquer Broche dans son commentaire. Jean-François Copé n'est pas le président du parti politique de l'UMP, mais seulement le président du Groupe UMP à l'assemblée. A l'élection de Nicolas Sarkozy, il a été décidé à l'UMP que le poste de président du parti devait et resterait à Nicolas Sarkozy. Ce dernier est néanmoins actuellement remplacé par Jean-Claude Gaudin jusqu'au 7 juillet. A cette date, le poste de président du parti politique sera purement supprimé.

Merci Broche, pour ta correction.

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par Nicolas

Jeudi 17 janvier 2008 à 22:30

Hier les entreprises qui se trouvaient sur le banc des accusées dans l'affaire du nauffrage de l'Erika ce sont pris une sacrée claque dans la gueule.

L'Erika... Ah ! L'Erika. Ce merveilleux bateau qui fut injustement cassé par des gens honteusement maladroits. Mais l'Erika, aussi frel et aussi beau qu'il était, fut à l'origine de la plus grande rébellion avorté anti capitaliste. Le capitaine bravant sa sécurité et celle de ces matelots a directement dirigé l'Erika contre des récifs pour en libéré les tonnes et les tonnes de fioul contenu dans les cuves. Lors de l'impact certain matelot l'aurait entendu dire : "Prennez ce fioul... Je vous le donne !". Avant de ce mettre à l'avant du bateau d'écarter les bras, comme s'il se prenait pour Jésus, et d'ajouter "Je suis le maître du monde !". Et en faite il avait presque raison. Presque parce que le nigod ignorait que le fioul dans l'eau, ben après... Par contre c'est vrai qu'il a été le maître du monde. Vous en connaissez beaucoup vous qui ont le pouvoir de relâcher dans la nature autant de fric ? Vous en connaissez beaucoup qui peuvent faire bouger les fesses paresseuses et angourdies par des années de canapés-télés de temps de monde en même temps pour nettoyer la même chose ? Certes c'étaient une tragédie écologique, mais c'était une merveilleuse aventure humaine.

Tiens pour la petite anecdote, paraîtrait que Nicolas Sarkozy passant au dessus de la plage mazouté en jet privé estampillé Bolloré et sct, aurait bogué. Il aurait répété pendant trois jour sans s'arrêté : "Karcher, karcher, karcher, karcher..."

Bon n'empêche que donc, ce naufrage insultant pour dame nature emmena de grandes entreprises notemment Total devant les tribunaux pour quatre long mois de jugement. Au final c'est la gifle. En tout, les juges ont décidés d'une peine 192 375 000 euros pour seulement 20 000 tonnes de fioul. Oui SEULEMENT ! Vous avez l'impression que c'est beaucoup et certes ça fait beaucoup. Mais pensez au prix du litre... Vous vous rendez compte presque 200 milions d'euros pour 20 000 tonnes de fioul ?

Bon vous voyez pas bien. 200 milions d'euros pour 20 000 tonnes de fioul ça fait déjà 10 000 euros la tonne de fioul. Et au litre ? Combien une tonne de fioul fait-il en litres ? La densité du fioul est d'environ 0,9. Donc 1 tonne de fioul équivaut à environ 1111 litres de pétroles. Disons 1000 litres. On en arrive donc à 10 € le litre de fioul. C'est énorme !
L'entrepris Total n'en reviens : "Nous, dans nos stations essences on explose les tarifs du pétrole depuis un bout de temps déjà... Mais jamais on aurait pu imaginer qu'on soit capable de faire payer si chère ! On va se reprendre !"
En gros Total a retenu la leçon. Non, non pas sur l'histoire de l'Erika, ça ils s'en foutent chez Total. Non il a retenu la leçon que l'on peut encore faire monter le prix du pétrole et du fioul domestique au moins jusqu'à 10 euros le litre.

Préparez donc portefeuille et mouchoirs...


Publié dans Nature

par Nicolas

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